Analyse and essay
Extrait: "Derrière les beaux discours sur « l’autonomie stratégique », la mise en œuvre oppose, comme toujours, le gaullisme résiduel de Paris à l’opinion majoritaire des partenaires qui tiennent à préserver, littéralement à tout prix, la primauté de l’Alliance atlantique. Jusqu’ici rien de nouveau. Sauf que la position française oscille – au pire moment, lorsque tous les événements la confortent pourtant – entre deux approches. Entre « intransigeance sur les principes » et « composer avec le réel », elle espère pouvoir ménager la chèvre et le chou. Autrement dit : avancer vers l’objectif d’émancipation européenne sans trop heurter le tropisme atlantiste-otanien de ses partenaires de l’UE – ce qui équivaut à la quadrature du cercle. Cette démarche a conduit à une extraordinaire confusion dans le discours du président Macron à l’Ecole de Guerre en février 2020, où il a réussi à placer dans un même paragraphe les deux visions antinomiques. D’un côté, il parle de « cette Europe de la défense, ce pilier européen au sein de l’OTAN », de l’autre il met les deux sur un pied d’égalité :« l’OTAN et l’Europe de la défense sont les deux piliers de la sécurité collective européenne » Tôt ou tard, il faudra choisir..."
1- Fanfaronnades trompeuses (côté américain, côté français)
2- L’OTAN ou le colosse aux pieds d’argile
Crise de nerfs dans l’Alliance
Atlantistes à la rescousse
Renforcement tous azimuts
Fragilité inhérente
3- La PESD ou comment laisser échapper l’opportunité
Le Fonds européen de défense (FEDEF)
La Coopération structurée permanente (CSP)
L’Initiative européenne d’intervention (IEI)
4- OTAN-UE : un jeu toujours à somme nulle
D1: non-découplage
D2 : non-duplication (quartier général, défense collective, armement)
D3 : non-discrimination
5- L’incontournable clarification
Le texte intégral, en accès libre, dans le numéro 44 de la revue Défense & Stratégie.
Tags:
défense européenne, ue, otan, psdc, relations transatlantiques