22 octobre, 2013
Brève
Hajnalka Vincze
Brève
L’argument-constat selon lequel « de toute façon, tout le monde espionne tout le monde » tombe complètement à côté de la plaque. Nous le savons déjà, le problème n’est pas là. L’utilité de telles affaires (scandale NSA/Snowden aujourd’hui, les câbles diplomatiques divulgués par Wikileaks en décembre 2010) n’est pas de nous révéler quelque chose d’absolument inouï. Au contraire, elles mettent la lumière sur ce qui est l’évidence même. A savoir que nos rapports avec l’Amérique sont basés sur la bonne vieille logique des relations d'Etat à Etat. Autrement dit sur la Realpolitik.
Un fait que l’on dissimule d’habitude derrière la rhétorique sur nos valeurs et intérêts partagés, et sur notre appartenance à une seule et même « communauté occidentale». Un discours bien pratique pour justifier en Europe nos abandons, nos renoncements et notre « servilité pitoyable » (pour reprendre l'expression de l'ambassadeur chinois). Mais un discours qui est aussi particulièrement discrédité en ces moments de vérité, hélas, beaucoup trop rares et fugaces.
Tags:
affaire nsa/snowden, renseignement électronique, relations transatlantiques