25 avril, 2014
Brève
Hajnalka Vincze
Brève
L’Alliance joue quitte ou double sur le dossier russo-ukrainien. Soit elle réussit à paraître super-crédible ; dans ce cas, elle se retrouverait renforcée, pour ne pas dire bétonnée à tout jamais (et nous pourrions faire nos adieux à la défense européenne). Soit, c’est l’effet « l’heure de vérité » qui l’emporte (par la mise en évidence du caractère fictif des soi-disant garanties face à une crise réelle) ; ce qui viderait l’Alliance de sa substance et la précipiterait dans un état végétatif, sous respiration artificielle.
Pour le moment, si le caractère aléatoire des garanties est de plus en plus manifeste, la communication officielle martèle jour et nuit exactement le contraire. A savoir la disponibilité, l’efficacité et la détermination des alliés. Or les politiques otano-atlantistes utilisent savamment cette narrative, pour mettre les bouchées doubles sur des dossiers (bouclier antimissile, force de réaction rapide etc.) qui sommeillaient ou s’enlisaient jusqu’ici.
La position française est toujours intéressante (quoique loin d’être aussi passionnante qu'au bon vieux temps). Pour Paris, au fur et à mesure que les « réassurances » américaines se révèlent insuffisantes et/ou incertaines, l’article 5 pourrait apparaître, dans la pratique, comme un engagement de solidarité essentiellement entre Européens. Même si, petit bémol quand même, ce sera sous des habits otaniens.
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crise ukrainienne, otan