Etude et analyse
La présente analyse étudie l’un des points cruciaux des débats sur l’évolution de l’Union européenne, à savoir la problématique de la « différenciation ». En soulignant au sujet de cette méthode d’intégration connue sous les noms de « Europe à plusieurs vitesses », « noyau dur » ou « Union à géométrie variable » qu’elle n’est en soi ni positive, ni négative. La question de savoir si la montée en puissance de la différenciation mènera à la désintégration ou à la redynamisation de l’intégration dépend in fine de deux choses : au service de quelle politique et suivant quelles modalités les mesures visant à la flexibilité seront-elles mises en œuvre.
Après la clarification de la terminologie et la catégorisation des concepts, un bref aperçu historique se propose d’éclairer l’ensemble du processus. Il s’en suit une étude des exemples pratiques et théoriques des diverses formes (avant-garde, à la carte, cercles concentriques, coopérations renforcées, directoire etc.). Pour conclure, l’article évoque les points d’interrogation politiques et substantiels liés aux différents scénarios de flexibilité. En mettant l’accent sur le fait que les réflexions ne cessent de s’intensifier à leur sujet. La seule inconnue est de savoir lequel des scénarios et à quel moment s’intègrera dans la logique des événements et des rapports de force, pour se révéler être une solution viable, permettant de renforcer la souveraineté et la capacité d’action collectives des Européens.
Tags:
avant-garde