27 janvier, 2015
Brève
Hajnalka Vincze
Brève
Parlant d’Histoire, force est de constater que l’indécence de certains dans le camp « occidental » a sans doute peu d’égal. Falsifier les faits historiques à des fins politiques est toujours une pratique douteuse. Mais de là à contaminer les commémorations de la libération d’Auschwitz, juste pour surfer davantage sur la vague antirusse, c’est se montrer à la fois inconscient, indigne et inculte.
Hélas, les propos du ministre polonais de Affaires étrangères (pourtant diplômé d’histoire) selon lequel « en ce jour lointain de janvier, des soldats ukrainiens ont ouvert les portes du camp et libéré les prisonniers » s’inscrivent dans une tendance plus générale. Pour mémoire : quelques semaines auparavant, le Premier ministre ukrainien a parlé de « l’invasion de l’armée soviétique en Allemagne » en évoquant la Seconde guerre mondiale.
Et ce n’est pas non plus simplement à mettre sur le compte de l'excès de zèle que manifestent certains dirigeants d’Europe de l’Est. S’ils sont prêts à réécrire l’Histoire, quitte à jouer avec la mémoire de l’innommable horreur que fut en Europe l’extermination systématique de millions de citoyens sur base de leur origine ethnique, c’est qu’ils se sentent autorisés à le faire et ils en profitent.
Que l’on se rappelle le parallèle établi par l’ancienne Secrétaire d’Etat US entre le Président Poutine et Hitler. Ou encore le fait que, contrairement à il y a 10 ans, le chef de l’Etat russe n’a pas reçu d’invitation digne de ce nom aux présentes commémorations. Et que, face à ces « impairs », l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et d'autres ont préféré se taire. Au point que l’on en soit réduit à féliciter le « courage » d’Angela Merkel qui s’est tout de même souvenue au dernier moment que les soldats soviétiques avaient quelque chose à voir avec la libération du camp.
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russie, crise ukrainienne