Brève
« Depuis le 10 juin, l’espace aérien français a été inclus dans le Système de défense aérienne et antimissile intégrée de l’OTAN, dispositif essentiel de la politique de défense aérienne et antimissile de l’OTAN et pierre angulaire de la défense collective de l’Alliance. »
Comme le précise le communiqué : « La France a approuvé la mise à disposition d’éléments de son dispositif de défense aérienne, pour mener les opérations de police du ciel de l’OTAN dans l’espace aérien français et alentour. » L’OTAN est donc désormais « responsable de la surveillance de l’espace aérien sous le contrôle du Commandant suprême des Forces alliées en Europe (SACEUR). » Autrement dit, un général américain qui reçoit ses ordres directement du Pentagone, sous sa casquette de commandant d’EUCOM.
« Le contrôle de l’espace aérien français est assuré par les deux Centres combinés d’opérations aériennes (CAOCs) du Commandement aérien intégré », l’un situé en Allemagne, l’autre en Espagne. Heureusement qu’il reste au centre national des opérations aériennes français (CNOA) la tâche de… « coordonner » les deux. D'autant que l'ensemble du NATINAMDS (Système de défense aérienne et antimissile intégrée de l’OTAN) est à forte tonalité politique, car outre la police du ciel, il englobe aussi la nouvelle vedette de l’Alliance, la DAMB (défense antimissile balistique).
Mais promis-juré, il n’y aura pas de perte de souveraineté. En tout cas pas selon le Ministère de la Défense, qui nous présente le dispositif sous le titre « Plus fort ensemble ». Et que l’intégration s’accompagne d’une nouvelle poussée pour « l’interopérabilité » (laquelle a une fâcheuse tendance de s’inspirer des concepts américains et de profiter aux industriels des Etats-Unis), ce n’est manifestement pas non plus une raison pour s’inquiéter. Du moment que la présentation commence par citer le fameux « Un pour tous, tous pour un?! » d’Alexandre Dumas, c’est comme si le système était « francisé »...
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