Note d’actualité
Dans le secteur numérique, les Américains font du business, les Chinois copient et les Européens régulent, selon la formule consacrée, devenue largement obsolète. Car à mesure que la Chine se positionne de plus en plus en concurrent des États-Unis, la rivalité technologique est désormais une priorité stratégique pour les deux. La nouvelle donne siffle « la fin de la récrée » : même ce rôle de régulateurs, les Européens pourraient bientôt le perdre. Alors que Washington et Pékin mobilisent des centaines de milliards de dollars et tout leur arsenal politico-diplomatique en soutien du secteur technologique, la plupart des États membres de l’UE ne voit pas plus loin que le bout de son nez : ils tiennent au dogme du « marché ouvert » pour saborder toute initiative autonome, européenne. Ceci alors même que, pour reprendre la comparaison faite par le directeur d’Ericsson, quelqu’un qui n’a aucun constructeur automobile, pas beaucoup de routes, ne peut pas imposer des règles du code de la route. Sans la maîtrise intégrale des technologies et des infrastructures numériques de rupture, l’Europe sera tôt ou tard obligée d’importer les éléments clés, règles comprises, des autres.
(Crédit photo: Portfolio.hu)
Mieux vaut tard que jamais
Implications commerciales, politiques et militaires
Souveraineté numérique? Sérieusement?
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