Note d’actualité
L’élargissement de l’Union européenne en 2004 était une erreur. On le savait depuis que les anciens Etats-membres se révélaient incapables de saisir l’occasion qui se présentait avec le projet de confédération européenne de François Mitterrand, et n’avaient pas la volonté politique pour mettre en route aucune autre forme de différenciation sur la base d'ambitions politiques durant la décennie qui a suivi.
A ce propos, il est particulièrement amusant de voir l’attitude de Jacques Delors et de Valéry Giscard d’Estaing au sujet du traité dit constitutionnel. Les deux se sont clairement prononcés en faveur de la ratification du traité. Or, on peut facilement deviner que ce n’est que parce qu’ils savent pertinemment que celui-ci ne signifie strictement rien. Sans entrer dans les multiples détails qui relativisent l’importance du texte, on s’en tiendra à l’essentiel. Delors et Giscard ont, par le passé, maintes fois affirmé que les ambitions réalistes de l’Europe élargie se situent quelque part vers l’Acte unique adopté au milieu des années 1980. C’est-à-dire quatre traités avant ce dernier. Et ils ont raison. Quand ils disent que c’est à une avant-garde de poursuivre les finalités de la vision des Pères fondateurs et d’établir les conditions de l’action politique, la question n’est pas de savoir « si » mais « quand ». Et il n’est pas difficile non plus de voir que les participants de ce noyau plus ambitieux auront besoin d’inclure un petit Etat-membre nouveau et pauvre, déjà pour montrer à quel point ils sont ouverts. Et que le seul critère de participation est de souscrire aux ambitions politiques. La diplomatie hongroise doit garder un seul objectif à l’esprit: que cet Etat-membre soit nous.
Texte complet en hongrois.
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