Analyse and essay
(...) La fonction symbolique du porte-avions, étayée par des capacités opérationnelles indéniables, a été soulignée par le président Trump en 2017, à l’occasion de l’inauguration du Ford : « Quels que soient les horizons où se rendra ce navire, nos alliés dormiront tranquilles, et nos ennemis trembleront de peur ». Livrée à la Navy la même année, cette première unité de la nouvelle génération des porte-avions américains ne sera déployée que 5 ans plus tard, du fait de ses multiples déboires techniques. Un cadeau pour ceux qui, à l’intérieur de la bureaucratie du Pentagone, militent pour en finir avec le rôle central des porte-avions dans les planifications stratégiques pour des raisons d’efficacité relative et de vulnérabilité aux nouvelles technologies offensives, et n’hésitent pas à les comparer au feu le cuirassé. Des questionnements aggravés par les surcoûts et retards chroniques. Beaucoup espèrent que le deuxième de la série, le porte-avions John F. Kennedy (CVN-79), prévu pour livraison à la Navy en juillet 2025, fera taire les critiques. A moins qu’il ne les confirme.
- Le mirage de la nouvelle classe
- Le Kennedy un remède ?
- Technologies à ras bord
- L’avenir dans la balance