Analyse and essay
L’effet boomerang que constitue, pour le président Poutine, l’adhésion prévue d’Helsinki et de Stockholm à l’Alliance atlantique est souvent décrit en ces termes : « Moscou a voulu la finlandisation de l’Ukraine, il aura l’otanisation de la Finlande et de la Suède ». Plutôt que de ressasser une énième fois les éléments déjà bien connus de l’équation – soit des évidences, soit d’importance secondaire – il est temps de se concentrer sur l’essentiel c’est-à-dire sur ce qui se trouve, pour rester dans l’univers nordique, au-dessous de la pointe de l’iceberg. Que nous révèle, nous enseigne et nous cache le processus d’adhésion des deux nouveaux candidats à l’Alliance ? Aucun suspense : sur chacun de ces points, le principal perdant est l’Europe de la défense.
(Article original: Hajnalka Vincze, La Suède et la Finlande à la porte de l’OTAN : leçons, pièges et faux-semblants, Engagement n°138, printemps 2023)