Brève
D’après les informations de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel (1), la question d’une alternative européenne à la (supposée) protection nucléaire américaine fait l’objet, depuis plusieurs mois, de discussions « informelles et off-the-record au quartier général de l’OTAN ».
Interloqués par les propos de Donald Trump, remettant en
cause la pertinence de l’Alliance atlantique et sa garantie de défense collective, les Européens ressortent donc du tiroir l’idée d’une dissuasion européenne « élargie ». Trois petites remarques à cet égard. Premièrement, la dissuasion européenne ne saurait être autre que française. Pour la bonne raison que les Britanniques n’ont jamais été indépendants en la matière. Deuxièmement, Donald Trump ou pas, la question se pose. Comme l’a conclu la « Trident Commission » au Royaume-Uni dès 2014, il n’est pas certain que les USA auront la capacité et/ou la volonté de défendre l’Europe. Troisièmement, ces interrogations sont en phase avec les tentatives à l'UE ces jours-ci, de faire reconnaître, peu ou prou, la double exigence de l’autonomie stratégique et de la défense collective.
(1) Europeans Debate Nuclear Self-Defense after Trump Win, Spiegel International, 9 décembre 2016. Par l'équipe de Der Spiegel: Konstantin von Hammerstein, Christiane Hoffmann, Peter Müller, Otfried Nassauer, Christoph Schult, Klaus Wiegrefe.
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défense européenne, défense collective, dissuasion nucléaire