Brève
Selon le Premier ministre Cameron, le président Obama est « clairement ravi » et « a donné son approbation » à la nouvelle Revue stratégique et de défense du Royaume-Uni. A vrai dire, le contraire aurait surpris, vu que les Américains avaient « participé activement » à la rédaction dudit document.
En plus d’exprimer son plaisir de voir le président américain satisfait, et d’avouer que le principal document stratégique du Royaume-Uni nécessite le feu vert de la Maison-Blanche, David Cameron pousse plus loin encore la déférence. Le chef du gouvernement britannique déclare, toujours au sujet du président Obama : « J’espère qu’il sera content de voir que son plus compétent allié européen investit dans des équipements qui pourront travailler extrêmement bien aux côtés des américains ».
Avec cet objectif en tête, Londres consacrera donc 178 milliards de livres, au cours des dix prochaines années, à l’équipement des armées. Le tout pour être le plus vaillant des auxiliaires. Il y a plus de dix ans déjà, l’ancien patron du Joint Intelligence Committee, Sir Rodric Braithwaite, avait fait remarquer que « la coopération avec les Américains a, pour la plupart, privé les Britanniques de leur indépendance. (…) Dans tout ce qui ressemblerait à une vraie guerre, les forces britanniques ne pourront opérer qu’en faisant partie intégrante des forces US, sous commandement US, et au service d’intérêts américains ». Rien d’étonnant donc à ce que, outre-Manche, la première mesure du « succès » de leur Livre blanc est de savoir si, oui ou non, le président américain est content.
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